Doctorante (Université Sorbonne Nouvelle)
(2023)

Contact

Directrice de thèse : Maria Szuppe (CNRS, UMR8041 – CeRMI)
Co-direction : Justine Landau (Université Sorbonne Nouvelle/CeRMI)

École doctorale : ED 625, Université Sorbonne Nouvelle
Financement : Contrat doctoral : Université Sorbonne Nouvelle (2023-2026)

Titre de thèse : Sentinelles et passe-murailles : Des femmes libres de leur espace

Résumé de thèse

Cette thèse examine le rapport des femmes à l’espace dans l’Iran d’aujourd’hui, à travers l’œuvre de quatre romancières iraniennes contemporaines. Partant du constat que l’espace perçu, vécu et investi par les femmes reflète leur positionnement dans le contexte social dans lequel elles évoluent, notre recherche interroge les agencements proposés dans ces romans pour interroger la place des femmes, leur liberté de mouvement, et en définitive leur agentivité dans l’espace qui leur est réservé dans l’Iran postrévolutionnaire.

À la croisée de la poétique de l’espace, de la géographie littéraire et des études de genre, cette étude se fonde sur l’œuvre de quatre jeunes romancières, Nâtamâmi (Incomplétude) de Zahrâ ‘Abdi (2014)[1] ; Pâyiz fasl-e âkhar-e sâl ast (L’automne est la saison ultime) de Nasim Mar’aši (2014)[2] ; Râhnamây-e mordan bâ giyâhân-e dâruyi (Comment mourir avec des plantes médicinales) de Atiye Attârzâde (2017)[3] ; In khiyâbân sor‘at-gir nadârad (Cette rue n’a pas de ralentisseur) de Maryam Jahâni (2016)[4]. Animés chacun par un projet et un style distinct, ces quatre romans ont en commun de thématiser la question de l’espace féminin comme un entre-deux problématique. Compliquant la traditionnelle partition qui associe la femme à l’espace intérieur et domestique, par opposition à un espace extérieur réservé aux prérogatives masculines, ils se prêtent à une lecture nuancée, en termes de liminalité, de seuil, de transition et de paratopique.

Mots clés : Espace, femme, roman iranien contemporain, poétique de l’espace, géographie littéraire, études de genre, liminalité, paratopie.

[1] Zahrâ ‘Abdi, Nâtamâmi (Incomplétude), Téhéran, Češme, 1393/2014.
[2] Nasim Mar’aši, Pâyiz fasl-e âkhar-e sâl ast (L’automne est la dernière saison), Téhéran, Češme,1393/2014, traduit en français par Christophe Balaÿ, Zulma, 2023.
[3] Atiye Attârzâde, Râhnamây-e mordan bâ giyâhân-e dâruyi (Comment mourir avec des plantes médicinales), Téhéran, Češme, 1397/2018.
[4] Maryam Jahâni, In khiyâbân sor’at-gir nadârad (Cette rue n’a pas de ralentisseur), Téhéran, Markaz, 1395/2016.

Champs de recherche
Littérature ; roman iranien contemporain, poétique de l’espace, géographie littéraire, études de genre

Cursus universitaire
• 2023- : Doctorante, langue et civilisations orientales (Université Sorbonne Nouvelle)
• 2022- : Master I, Recherche et création littéraire (Université Paris-Saclay)
• 2022 : Master II, Études orientales – Spécialité : Études Iraniennes (Université Sorbonne Nouvelle)
• 2017 : « Etudes de Genre : Concepts et Approches », Formation à distance (Université Rennes 2 et Agence universitaire de la Francophonie)
• 2006-2009 : Master I et II en Langue et Littérature françaises (Université de Téhéran), Iran
• 2002-2006 : Licence (Bac + 4), Langue et Littérature françaises (Université Ferdowsi de Machhad), Iran

Publications
• Maryam Momtahen Fakhrani, « D’une dramaturgie circulaire a l’image de la conception orientale du temps : cas d’un drame historique persan » / ‟from a circular dramaturgy to an image of the oriental concept of time: case study of a persian historical drama”, Studia Universitatis Babes-Bolyai Dramatica, LXII, 1, 2017, p. 95 – 107
• Maryam Momtahen Fakhrani, Farideh Alavi, « Dans la marge de l’H(h)istoire: Tout y est! Etude poétique du Paratexte inaugural dramatique : cas de La Mort de Yazdegerd de Beyzâ’ï », Revue des Études de la Langue Française, Volume 8, Issue 1, 2016 (No de Série 14), p. 51-64 (http://relf.ui.ac.ir)