Doctorante (Université Sorbonne Nouvelle) Directrice de thèse : Maria Szuppe (CNRS, UMR8041 – CeRMI) École doctorale : ED 625, Université Sorbonne Nouvelle Titre de thèse : Sentinelles et passe-murailles : Des femmes libres de leur espace Résumé de thèse Cette thèse examine le rapport des femmes à l’espace dans l’Iran d’aujourd’hui, à travers l’œuvre de quatre romancières iraniennes contemporaines. Partant du constat que l’espace perçu, vécu et investi par les femmes reflète leur positionnement dans le contexte social dans lequel elles évoluent, notre recherche interroge les agencements proposés dans ces romans pour interroger la place des femmes, leur liberté de mouvement, et en définitive leur agentivité dans l’espace qui leur est réservé dans l’Iran postrévolutionnaire. À la croisée de la poétique de l’espace, de la géographie littéraire et des études de genre, cette étude se fonde sur l’œuvre de quatre jeunes romancières, Nâtamâmi (Incomplétude) de Zahrâ ‘Abdi (2014)[1] ; Pâyiz fasl-e âkhar-e sâl ast (L’automne est la saison ultime) de Nasim Mar’aši (2014)[2] ; Râhnamây-e mordan bâ giyâhân-e dâruyi (Comment mourir avec des plantes médicinales) de Atiye Attârzâde (2017)[3] ; In khiyâbân sor‘at-gir nadârad (Cette rue n’a pas de ralentisseur) de Maryam Jahâni (2016)[4]. Animés chacun par un projet et un style distinct, ces quatre romans ont en commun de thématiser la question de l’espace féminin comme un entre-deux problématique. Compliquant la traditionnelle partition qui associe la femme à l’espace intérieur et domestique, par opposition à un espace extérieur réservé aux prérogatives masculines, ils se prêtent à une lecture nuancée, en termes de liminalité, de seuil, de transition et de paratopique. Mots clés : Espace, femme, roman iranien contemporain, poétique de l’espace, géographie littéraire, études de genre, liminalité, paratopie. [1] Zahrâ ‘Abdi, Nâtamâmi (Incomplétude), Téhéran, Češme, 1393/2014. Champs de recherche Cursus universitaire Publications |